Pour la plupart des plaisanciers, les radios VHF représentent un meilleur outil de sauvetage que l’omniprésent téléphone portable, même si de plus en plus de plaisanciers utilisent des téléphones portables pour les communications d’urgence sur l’eau. Pourquoi ? La radio VHF demeure le seul outil à la disposition du plaisancier qui peut appeler les sauveteurs potentiels les plus rapprochés de leur position, parfois en appuyant sur un simple bouton rouge. Ce qui permet de gagner un temps précieux pour les secours. 

Pour aider les plaisanciers à tirer le meilleur parti de leur radio VHF, la BoatUS Foundation for Boating Safety and Clean Water révèle les principales erreurs que les plaisanciers ont tendance à commettre lorsqu’ils utilisent une radio VHF. Les mêmes préoccupations peuvent s’appliquer aux plaisanciers canadiens. Les Escadrilles canadiennes de plaisance ont ajouté des renseignements à leur article afin de fournir aux plaisanciers canadiens les ressources nécessaires à l’utilisation efficace d’une radio VHF au Canada. En voici les grandes lignes : 

  1. Défaut d’obtenir une identité dans le service mobile maritime (ISMM) (et de la programmer)

Un numéro ISMM (identité dans le service mobile maritime) permet à votre VHF d’entrer dans l’ère moderne de l’appel sélectif numérique (ASN VHF) et de passer des appels directs à d’autres radios ASN-VHF. Cependant, ce qu’une radio ASN-VHF équipée d’un numéro ISMM fait mieux que n’importe quel téléphone portable, c’est qu’elle permet de lancer un appel de détresse Mayday à l’aide d’un simple bouton, donnant ainsi à tous les passagers la possibilité d’appeler les secours à l’endroit précis où ils se trouvent sur l’eau. Ce numéro ISMM unique à neuf chiffres est attribué à votre navire et doit être programmé dans votre radio. Sans lui, vous perdez le plus grand avantage de votre ASN-VHF pour sauver des vies. Au Canada, vous pouvez demander une ISMM à Industrie Canada. La demande d’ISMM est gratuite. 

Pour en savoir plus, visitez le site web d’Industrie Canada. 

Si vous avez acheté une embarcation qui possède déjà une ISMM canadienne, vous pouvez l’utiliser. Toutefois, pour l’utiliser, vous devrez mettre à jour vos coordonnées. 

  1. Oublier de parler lentement et clairement

La vie sur l’eau n’est pas toujours paisible. Il peut arriver que nous devions faire face à une situation délicate, ce qui provoque un stress qui peut affecter notre façon de parler. Si vous devez prendre le micro VHF pour appeler les secours, n’oubliez pas de ralentir et de parler lentement afin de vous assurer que vos mots soient compris du premier coup. Cela peut faire gagner du temps aux sauveteurs. 

  1. Parler sur la radio VHF Ch. 16

Considérez le canal VHF 16 comme un “coin de rue” où vous vous rendez pour rencontrer des amis avant de vous rendre à une activité, une soirée ou une partie de pêche. Vous vous y “connectez”, puis vous passez à autre chose. Plus important encore, le canal 16 est l’endroit où l’on peut demander de l’aide en cas d’urgence, car les garde-côtes se trouvent également au “coin de la rue”. Toutefois, comme une seule personne peut émettre sur le canal 16 à la fois, les communications de routine avec d’autres navires doivent quitter le “coin de la rue” le plus rapidement possible. Pour ce faire, il suffit de héler le navire avec lequel vous souhaitez communiquer et, dès qu’il répond par l’affirmative, d’amener la conversation sur les canaux de travail. 

Une liste complète des canaux de travail pour les régions du Canada se trouve dans le IPR-2 d’Industrie Canada – Exigences techniques pour l’exploitation de stations mobiles dans le service maritime – Annexe I (voir section 8). Notez ces canaux sur votre radio à l’aide d’un sharpie afin de vous en souvenir. Cela permet d’éviter que le canal 16 ne soit utilisé pour des bavardages non urgents. La Garde côtière demande que les vérifications des radios VHF se fassent également sur les canaux de travail. 

  1. Absence de certificat restreint d’opérateur restreint (Maritime) ROC-M

Au Canada, l’utilisation d’une radio maritime nécessite la possession d’un certificat restreint d’opérateur maritime (ROC-M). Les Escadrilles canadiennes de plaisance offrent des cours sur l’utilisation de la radio VHF et l’examen pour l’obtention du ROC-M. Dans ce cours, vous apprendrez l’utilisation des radios maritimes, le choix des fréquences, la sélection des canaux, le fonctionnement, l’alphabet phonétique, les mots et phrases de procédure, ainsi que l’appel sélectif numérique et le système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM). 

Inscrivez-vous à un cours de radio maritime à l’adresse suivante : coursnavigation.ca. Les cours sont disponibles en ligne ou en personne.